FICHE CONSEILS

Qu'est ce qu'un poisson ?
octobre 2015
Un poisson est un être vivant aquatique possédant des branchies pour respirer et des nageoires pour se déplacer. Parmi les poissons, on distingue deux grandes sous-classes : celle des poissons à squelette cartilagineux parfois calcifié (mais pas ossifié) : les Chondrichthyens (requins, raies et torpilles) soit 846 espèces et celle des poissons à squelette osseux, les Ostéichthyens. On estime à 25 000 le nombre d'espèces de poissons, pour un total de 45 000 espèces actuelles de vertébrés.Nous allons nous intéresser plus précisément aux poissons osseux.
Les nageoires : La nageoire dorsale joue un rôle de quille (maintien de l'équilibre) ; elle est constituée en avant de rayon épineux et en arrière de rayons mous, une seconde nageoire dorsale, en arrière de la première, constituée de rayons mous est présente chez de nombreuses espèces. La nageoire caudale par ses puissants mouvements d'ondulation a un rôle locomoteur important. Sa forme varie selon les espèces. Les nageoires pectorales sont paires et correspondent aux membres antérieurs des autres vertébrés. Les nageoires pelviennes sont paires et correspondent aux membres postérieurs des autres vertébrés. Elles sont utilisées pour des déplacements rapides, des changements de direction ou pour freiner quand elles sont dressées.
Les poissons comme tous les animaux respirent c'est à dire absorbent l'oxygène (O 2 ) dissous dans l'eau et rejettent du dioxyde de carbone (CO 2 ) qui est également dissous dans l'eau. Il faut cependant savoir que l'oxygène est 35 fois moins disponible dans l'eau que dans l'air et que l'eau est 1000 fois plus dense que l'air. La respiration d'un poisson représente 30% de ses dépenses énergétiques. L'eau est absorbée par la bouche et ressort par les ouies après avoir traversé le rideau de branchies qui jouent le même rôle que les poumons.
Une branchie est constituée de deux lames constituées de nombreux filaments branchiaux, portant transversalement de très fines lamelles branchiales fortement irriguées. C'est au niveau des lamelles que s'effectuent les échanges entre le sang et l'eau. ; le sang pauvre en O2 et enrichi en CO2 est conduit aux branchies par l'artère afférente. Les échanges gazeux sont particulièrement efficaces grâce à une circulation de l'eau en sens inverse du sang dans la lamelle branchiale ( système à contre-courant ). Ainsi, il existe toujours une différence de concentration en O 2 entre l'eau et le sang favorisant sa diffusion depuis l'eau vers le sang. Le sang est envoyé par le cœur aux artères qui irriguent les différentes branchies : ce sont les artères branchiales afférentes. Le sang repart des branchies par des artères branchiales efférentes qui vont distribuer le sang oxygéné aux organes.
Les poissons osseux marins évolués (Téléostéens) vivent dans un milieu plus riche en sels dissous (hypertonique) que leur milieu intérieur (hypotonique) ; la concentration du milieu intérieur du poisson est 3 fois moins élevée que celle de l'eau de mer. Par conséquent ils ont tendance à voir leur milieu intérieur envahi par le sel, et l'eau à tendance à sortir…aussi les poissons d'eau de mer boivent-ils… mais de l'eau salée… Pour rétablir l'équilibre, ils possèdent sur les branchies des glandes particulières ou glandes à sels qui secrètent activement du chlorure de sodium (NaCl). Ils excrètent une urine peu abondante et de même concentration que le milieu intérieur.
Les écailles des poissons sont de véritables petites tuiles sous l'épiderme ! Ce sont des productions du derme qui prennent leur origine sous l'épiderme (couche la plus superficielle de la peau). Cependant, certains poissons n'en possèdent pas comme les murènes, les congres et les poissons chats. Les murènes ont une peau douce enduite de mucus protecteur… Les écailles jouent un rôle dans l'hydrodynamisme en évitant la formation de turbulence et le mucus favorise l'écoulement de l'eau le long du corps.
Oui !Leur aspect et leur implantation sont différents selon les espèces. Elles peuvent être petites et tranchantes, en forme de crocs ou de poignards ou soudées en plaques. Elles peuvent être situées dans la bouche (sur les maxillaires ou la langue), dans le pharynx ou même à l'entrée de l'estomac.
Comme les autres vertébrés, les poissons possèdent des nerfs sensitifs et perçoivent la douleur. Ils éprouvent des émotions. Ainsi s'il y a une truite dans l'aquarium adjacent au leur, les truites s'approchent de la vitre, car ce sont des animaux sociaux. Si l'on fait circuler devant la vitre un courant électrique suffisamment fort pour être désagréable (sans être franchement douloureux), les truites bravent l'inconfort pour profiter de la compagnie de leur congénère. Les poissons rouges, qui sont moins sociaux, préfèrent dans cette même situation rester dans la partie confortable de leur aquarium. Et « une mémoire de poisson rouge » ?
Contrairement à la légende, les poissons rouges, et les poissons en général, ont une mémoire à long terme. Une carpe blessée par un hameçon s'en souvient encore un an plus tard et l'évite. Un exemple frappant de mémoire visuelle est celui des gobies. Ces poissons vivent en zone côtière, dans des petits bassins qui se forment à marée basse dans les rochers. Lorsqu'un oiseau essaye de les manger, les gobies sautent d'une mare à un autre, sans s'écraser contre la roche. Comment font-ils, sachant qu'ils ne peuvent voir les autres mares? En fait, ils mémorisent la topographie des lieux pendant la marée haute, voient où se trouvent les creux et en déduisent la position des flaques à marée basse. Une expérience dans un bassin artificiel a montré qu'il leur suffit d'une seule session à marée haute pour mémoriser la topographie du bassin.
Les poissons sont donc des êtres vivants avant tout et méritent une attention particulière. Qu'ils soient d'eau douce ou marine, leur morphologie est semblable ainsi que leurs besoins.